Lumina (1968) d’Ivo Malec est une œuvre mixte qui réunit une partie fixée sur support (bande magnétique), réalisée au GRM, et un ensemble de 12 cordes (sept violons, deux altos, deux violoncelles et une contrebasse).
Dans cette œuvre, l’écriture du compositeur s’applique avec précision sur l’ensemble du matériau musical. Malec articule le monde instrumental et l’électroacoustique de manière complémentaire, au profit d’un langage musical tourné vers le son et sa morphologie, dépassant le rapport aux sources sonores.
Cette communication a pour objectif de présenter une analyse de Lumina qui rende compte de cette écriture caractéristique, observée sous deux angles différents : celui du matériau musical (morphologie) et celui de la structure de l’œuvre (forme).
Cette analyse est centrée sur une démarche perceptive, appuyée sur la typo-morphologie et le Solfège de l’objet sonore de Schaeffer, et s’organise autour de différentes transcriptions graphiques de la musique entendue.
Gilles Cabanes
Gilles Cabanes est professeur agrégé de Musique et docteur en Musicologie pour une thèse consacrée à l’analyse des œuvres mixtes. Il a enseigné dans différentes universités (Grenoble2, Bordeaux3, Lyon2), notamment l’histoire et l’analyse de la musique du vingtième siècle.
Son domaine de recherche se situe dans l’esthétique et l’analyse de la musique savante de 1945 à nos jours. Son travail est axé principalement sur l’étude de l’écriture musicale contemporaine, plus particulièrement des œuvres mixtes et électroacoustiques.